Marco Belinelli, première recrue

L’été dernier, il avait fallu attendre le 7 juillet pour trouver trace d’une rumeur concernant les Spurs et elle concernait la resignature de Danny Green. Cette année, pas une demi-journée ne passe sans que les Texans ne soient reliés à plusieurs joueurs. Mais surtout, ils agissent, et rapidement. Après avoir bouclé les dossiers Tiago Splitter et Manu Ginobili en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ils se sont mis d’accord avec Marco Belinelli sur un contrat de 2 ans, pour une somme avoisinant les 5.6 millions de dollars selon ESPN.

Qui est Marco Belinelli ? Un arrière italien, à la mentalité de scoreur d’abord, mais également de créateur. Si je voulais grossir le trait, je dirais qu’il un pendant de Manu Ginobili en moins talentueux, moins percutant, plus shooteur mais aussi plus jeune (27 ans). Sa meilleure saison individuelle NBA date d’il y a deux ans quand il évoluait chez les très faibles Hornets de New Orleans (11.8pts à 42% aux tirs et 38% à 3pts, plus 2.6rbds en 29.8min). Il jouait l’an dernier à Chicago (9.6pts à 40% aux tirs et 36% à 3pts plus 1.9rbds et 2.0pds en 25.8min).

Rapidement catalogué comme une future superstar en Italie, Belinelli n’a jamais totalement confirmé son statut outre-Atlantique où ses premières année sont été difficiles, dans des environnements pas toujours adapté à son style de jeu particulier. Mais il semble avoir passé un cap chez les Bulls l’an dernier, sous les ordres de Tom Thibodeau. Plus impliqué en défense, extrêmement clutch, il fut bien plus important que ne l’indiquent ses stats au sein d’une équipe en quête d’identité sans Derrick Rose.

Belinelli devrait apporter aux Spurs un peu plus de création, délestant un peu Tony Parker et Manu Ginobili de cette tâche. Un arrière créateur avait vraiment manqué en Finale NBA. Il pourrait aussi piger sur le poste 3 au relais de Kawhi Leonard toujours seul sur le poste, en attendant un éventuel renfort. Mais il apportera aussi une menace à plus de 7.23m (même si les tirs à 3pts dans le corner ne sont pas sa force première) et surtout sa capacité à rentrer de gros tirs dans les fins de matchs tendues. Sans aucun doute une bonne plus-value par rapport à Gary Neal.

Car cette arrivée devrait logiquement sonner le glas de l’aventure Spurs pour Neal. ESPN affirme que le serial shooter aurait reçu quelques offres que les Spurs n’ont pas envie d’égaler, d’où cette manœuvre rapide en direction de Belinelli. L’Italien lui, aurait alors refusé plusieurs offres plus juteuses financièrement (dont une de Cleveland), excité par le challenge offert par les finalistes NBA, à la connotation très internationale.

Sur les 13 joueurs formant virtuellement l’effectif des Spurs (les contrats ne seront officiellement signés qu’à partir du 10 juillet), seuls quatre possèdent la nationalité américaine (Tim Duncan, Kawhi Leonard, Danny Green et Matt Bonner). Les autres proviennent de différents horizons (France bien sur, mais aussi Canada, Australie, Argentine, Brésil, et donc Italie).

 

Les conséquences

Outre le fait que Gary Neal ne devrait plus faire partie de l’effectif à la rentrée, les Spurs ont peut-être abattu leur dernière carte dans cette free -agency. Cela me semble tout de même improbable. Un joueur devrait encore arriver à mon avis, et ce sera soit une rotation sur le poste 3 à la place de Tracy McGrady, soit un big man pour remplacer DeJuan Blair. Ou peut-être les deux. Avec quel argent ? Bonne question. Soit avec ce qu’il reste de la MLE (sans doute entamée avec Marco Belinelli), soit avec du cap space qui serait libéré (conditionnel) si les Spurs décident finalement d’amnistier Matt Bonner (la rumeur est relancée du côté de San Antonio). Plusieurs solutions donc, mais qui offrent très peu de marge aux Spurs. Voir un joueur du calibre d’Andreï Kirilenko semble désormais très improbable, sauf trade. La suite au prochain épisode…

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