Media Day : Infos et bons mots

D. Clarke Evans/NBAE/Getty Images

D. Clarke Evans/NBAE/Getty Images

Le media day lançait officiellement la saison 2013-2014 des Spurs hier, avant le départ pour l’Air Force Academy dans le Colorado, où se déroulera le training camp des Texans cette année. Les sujets de discussion n’ont pas manqué, mais se sont concentrés principalement sur un sujet : le fameux Game 6 des dernières finales NBA. Chacun y est donc allé de son commentaire à propos de ce traumatisme et de ses conséquences.

Gregg Popovich : « J’y pense chaque jour et je me demande quand est-ce que cela cessera d’être le cas. »

Tim Duncan : « C’est douloureux. La fin de la série est douloureuse. J’essaie de ne pas m’attarder dessus tous les jours. Mais cela ne va pas guérir comme ça. Cela continuera à nous faire mal, qu’on en parle ou pas. »

Manu Ginobili : « Ça a été très dur. Mais en tant qu’équipe, nous devons mettre ça de côté et nous en servir comme motivation. »

Danny Green : « Je crois que j’entends parler de ce match tous les jours. Dans n’importe quel pays, tous les endroits dans lesquels je suis allé, les gens me parlent du Game 6 et du Game 7. Mais je pense que Pop y pense encore plus que n’importe qui. »

Tony Parker : « C’était vraiment dur, mais d’avoir seulement trois semaines avant d’enchaîner avec l’équipe nationale a été une bonne thérapie pour penser à autre chose. Maintenant, je suis prêt pour une nouvelle saison. »

Une campagne victorieuse en équipe de France qui aura été salvatrice pour Tony Parker, Boris Diaw et Nando De Colo. Gregg Popovich confiait la semaine dernière qu’il espérait que cela apporterait un peu de joie à un groupe qui en a bien besoin. Cela a également inspiré le respect de Manu Ginobili, habitué à ces batailles continentales.

« Je suis très fier de Tony. Ce n’était pas facile à faire, mais il en avait vraiment besoin de ce titre. Cela lui manquait et je suis content qu’il soit parvenu à le remporter. Quand tu as le trophée dans les mains, que tu célèbres avec tes potes et que tu ressens le fait d’être la meilleure équipe, ça vaut le coup. Tu te reposes trois ou quatre jours et tu es prêt à repartir de nouveau. »

Autre joueur présent à l’Euro et qui était une des curiosités de ce media day, Marco Belinelli. L’Italien a déjà côtoyé certains de ses coéquipiers, comme Ginobili à l’époque où il était dans l’équipe junior du Kinder Bologne.

« C’est fou, parce que maintenant, nous allons jouer dans une grosse équipe NBA ensembles. Je voulais être comme lui, et je le vois comme un père maintenant. Je crois qu’il va beaucoup m’aider cette année et ce sera bon pour moi. »

Vu comme un père par un coéquipier, Manu Ginobili a sans doute pris un petit coup de vieux supplémentaire. Déjà que voir d’anciens coéquipiers (Ime Udoka et Sean Marks) sur le banc ne l’aide à se sentir plus jeune…

« Ce n’est jamais bon de voir ça et de jouer Orlando pour voir un ancien coéquipier sur le banc (Jacque Vaughn). Cela arrive de plus en plus souvent. Après tu vas à Oklahoma City et l’enfant qui t’as aidé quand tu es arrivé (Sam Presti) est devenu GM. »

Mais le grand moment de ce media day reste l’interview de Kawhi Leonard, racontée par Dan McCarney dans le San Antonio Express-News. Souvent présenté comme timide et peu bavard, la future star des Spurs a tenu son rang, dans la plus pure tradition de la franchise, en toute discrétion.

Est-ce qu’il a eu du mal à ne plus penser à la Finale ? « Je n’y ai pas beaucoup pensé. On a juste perdu. »

A-t-il été surpris par son niveau de jeu pendant les Finales ? « Non, pas vraiment. »

Est-ce qu’il a pris du bon temps cet été ? « Non. »

Qu’a-t-il fait alors ? « Je me suis reposé, entraîné, et préparé mentalement à cette saison. »

Sur quoi a-t-il le plus travaillé ? « Sur tout. »

Après tant de révélations, il fallait un peu détendre l’atmosphère, alors quelqu’un lui demanda ce qu’il avait pensé de l’épisode final de Breaking Bad (série télévisée pour ceux qui ne connaîtraient pas, diffusé dimanche soir) : « Je n’ai jamais entendu parler de Breaking Bad. »

Il a quand même précisé que son genou gauche souffrant parfois de tendinites l’an dernier, était complètement rétabli.

« Kawhi est comme un nouveau Parker, Ginobili, Duncan » ajoute Pop. « Il deviendra la star au fur et à mesure. Il a été phénoménal depuis deux ans, il a plus progressé que n’importe lequel des joueurs qu’on ait eu, car il a envie d’être le meilleur. Et il a toutes les raisons de le croire. »

Leonard devrait être largement plus responsabilisé offensivement cette saison. Plusieurs raisons à cela (autre que celle énoncée par Popovich au-dessus) : Tony Parker va avoir besoin de repos et tirer sur les cordes Ginobili et Duncan ne sera pas une priorité avant les playoffs. L’ère Kawhi Leonard ne fait donc que commencer. Même si reposer TP ne semble pas être une priorité absolue pour Pop.

« Tony ? Il gagne quoi, environ 200 millions par an ? Il a intérêt à se bouger le c**, oui !! » Réponse de l’intéressé : « Nous en avons parlé… Mais je lui ai dit que j’avais envie de jouer, que j’étais prêt à jouer. Évidemment nous allons gérer ça intelligemment de façon à ce que je sois à 100% pour le premier match de la saison contre Memphis. »

Tout le monde est toujours sur la même longueur d’onde au Texas. Les stigmates de 2013 ne sont pas encore effacés mais chacun est prêt à mettre sa peine de côté pour tenter de chasser une nouvelle fois ce titre NBA. Place maintenant au training camp, dans un lieu familier de Gregg Popovich qui a effectué ses études à l’Air Force Academy.

« J’ai hâte d’y être pour tenter de trouver des dossiers sur lui » a simplement commenté un Parker malicieux. L’objectif ? Se préparer au calme. « Dans les montagnes, loin de tout » ajoute Pop. « C’est bon pour la camaraderie. »

Un Popovich qui va tenter de se familiariser avec son coaching staff, largement renouvelé après les départs de Brett Brown et Mike Budenholzer, qui ont chacun trouvé une place en tant que head coach. Des changements qui semblent dépayser le technicien historique des Spurs.

« Quand je suis entré dans la salle, je me suis demandé ce que je faisais là. Ils s’entendaient bien entre eux, mais je ne savais pas qui ils étaient. J’ai l’impression que je vais devoir coacher les coaches et laisser Tim, Tony et Manu s’occuper de l’équipe. Je viendrai juste pour les matchs tellement je serais occupé à coacher mes coaches. »

Humour et bonne humeur, pas de doutes, la saison 2013-2014 est bel et bien lancée…

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