Juin est déjà loin

C’est le grand jour, la rentrée des classes. Les Spurs vont se retrouver aujourd’hui, trois mois après un traumatisme probablement incurable. Passés à quelques secondes du titre, ils ont été unanimes quand il fallut évoquer ce souvenir douloureux : jamais ils ne pourront l’oublier. Ainsi va la vie. Pourtant, certains ont rapidement trouvé le meilleur remède pour se vider l’esprit : retourner sur le parquet le plus vite possible. Seul à l’entraînement ou avec sa sélection nationale, les Texans ont travaillé durant tout l’été pour repartir en guerre.

Dans deux ans, la plupart des joueurs seront en fin de contrat. Certains s’en iront sans doute vers une retraite bien méritée, mais la franchise, l’équipe, connaitra une mutation inévitable, un changement d’ère comme en connaissent toutes les équipes. Aux Spurs, on a tendance à avoir oublié que la continuité ne peut pas forcément toujours être de mise. Mais nous n’en sommes pas encore là. Pendant ces deux ans, de grandes choses peuvent être accomplies. Ce retour en Finale en était une l’an dernier. La déception finale ne doit pas occulter ce qui l’a précédée : la meilleure saison des Spurs depuis le dernier titre en 2007. Une équipe qui n’a pas été épargné par les pépins physiques mais qui a su laisser passer l’orage pour livrer son meilleur basket au moment opportun.

Certes, Tim Duncan et Manu Ginobili ont un an de plus. Tony Parker sort d’un été harassant qui suivait déjà une saison éprouvante. Mais la relève est déjà là. Kawhi Leonard, Danny Green ou Tiago Splitter n’ont pas encore totalement exprimé leur potentiel. Gregg Popovich saura jongler au sein d’un effectif pléthorique et renforcé, pour en tirer le meilleur. Les Spurs seront encore parmi les favoris au titre cette saison. Animés de surcroit, par une soif de revanche. Rien ne pourra effacer ce qui s’est passé au mois de juin dernier, mais un titre en 2014 pourrait l’adoucir à n’en pas douter.

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